Aussitôt informée de l’envahissement de la voie ferrée par les immondices au TRIANGLE KM 251 à 4 km de la gare de LUBUMBASHI, et soucieuse de sécuriser le trafic sur l’axe LUBUMBASHI-SAKANIA , la Direction Générale de la SNCC a dépêché sur place une forte équipe composée du Directeur de la Direction des Infrastructures ferroviaires (DIF), M. MARC MANYANGA NDAMBO et le Directeur de la CIREX (Circonscription d’Exploitation SNCC) Lubumbashi, M. JULIEN LUBABA ILUNGA pour superviser les opérations visant à dégager la voie des tas d’immondices jetés par les riverains du rail. Chose faite depuis vendredi en mettant à contribution la tractopelle .
Au delà des efforts déployés quotidiennement pour ce faire , M. Marc MANYANGA NDAMBO, Directeur des Infrastructures ferroviaires a dit à la presse ce que l’entreprise de transport multimodal pense de cette situation qui perturbe souvent la circulation ferroviaire. C’était lors d’un entretien avec le Chef de service Information & Presse de la SNCC.
ce phénomène n’est pas nouveau, affirme le DIF car explique- t- il , il a déjà été évoqué depuis très longtemps , notamment à l’époque où la SNCC bénéficiait du PTM (Projet de Transport Multimodal) sous gestion VECTURIS, des actions ont été menées et l’autorité politico-administrative même interpellée . Maintenant , le constat est que ce phénomène commence à revenir . Cependant , le marché érigé sur la voie n’est pas un fait du hasard , mais la conséquence des occupations anarchiques , bien qu’en matériau non durable , qui sont érigées dans les dépendances du chemin de fer, d’où le jet des immondices.
Réaction de la SNCC
Au niveau de la CIREX, la réaction ne s’est pas fait attendre , c’est ce qui justifie l’ intervention de la tractopelle sur le site en question , et qui a ramené la situation à la normale. Mais d’un point de vue de chemin de fer, lorsque vous avez un problème ou des situations récurrentes ,alors que l’on peut le terminer en une fois ,il faut plutôt identifier les causes profondes et les causes réelles pour qu’on arrête ce phénomène .
Les causes
Le DIF cite les actes d’incivilité des populations riveraines , raison pour laquelle la Direction Générale de la SNCC a encore fait un rappel pour demander à l’autorité municipale de bien vouloir s’investir parce que le problème est pour le moment foncièrement lié à une mutualisation des efforts entre la SNCC et l’autorité municipale qui doit sensibiliser la population riveraine du rail pour qu’elle comprenne que le chemin de fer n’est pas un dépotoir.
On commence par la sensibilisation , si elle ne porte pas de fruits ,il faut passer par la contrainte.
Dispositions à prendre par la SNCC pour protéger sa voie
La première chose, ce que la DG a fait, est d’écrire à l’autorité municipale pour lui demander de sensibiliser les riverains à la protection du rail en tant que patrimoine de l’État, ces riverains qui construisent des marchés pirates dans les dépendances de la voie :
Ce n’est pas seulement un problème de la SNCC ,mais c’est aussi aussi un problème lié à la sécurité , à la sécurisation même de ce que la population est en train de faire . car un déraillement à ce niveau là va entrainer une catastrophe avec mort d’hommes, la SNCC ne voudrait pas en arriver à ce niveau-là . Donc, toute autorité quelle que soit son importance, ou quel que soit le secteur où elle se trouve a l’obligation de protéger les vies humaines, Aussi , la DG de la SNCC soutient- elle l’idée d’ une mutualisation des efforts.
Mais en attendant, ce qu’i faut faire, puisque il s’agit bien de dépôts d’immondices qu’on jette , mais pas d’ un ensablement qui serait lié à un phénomène naturel des eaux de pluie , or il ne pleut même pas , donc s’agissant d’une cause bien identifiée , le DIF pense que si l’autorité municipale n’apporte pas de l’eau au moulin , tout ce que la SNCC va faire va l’inscrire dans une approche récurrente . la SNCC n’entend pas croiser les bras ,preuve: elle n’a pas tardé pour intervenir . Dès que les services ont été informés , la chargeuse est arrivée . Telle que l’on l’a vu , la situation n’ était pas aussi grave qu’on pouvait le penser ; car la zone porte sur plus ou moins 3000 mètres, or le dépôt occupait seulement 10 à 30 mètres , ce qui ne pouvait pas empêcher la SNCC de stabiliser la situation.
Mais il faut chercher les causes pérennes à savoir le jet des immondices par la population riveraine , d’où il faut une action un peu multisectorielle , menée au premier plan par l’autorité municipale qui doit sensibiliser ses administrés, souligne le Directeur des Infrastructures ferroviaires de la SNCC.
la SNCC recherche aussi une solution perenne
la SNCC ne peut être offusquée par les images diffusées sur les réseaux sociaux sur l’état de la voie envahie par les immondices , bien au contraire , la SNCC a déjà dénoncé ce phénomène pour aller vers une solution perenne, mais lorsque la population prend la situation en charge et en parle, cela laisse la SNCC sereine ; cela montre que véritablement le chemin de fer est en train de marquer un pas et que la population des communes par lesquelles passe le chemin est aussi en train progressivement de s’en approprier . Autrement, elle n’allait pas en parler .
Nécessité de rappeler la culture du respect des dépendances ferroviaires
Que les cheminots comprennent que c’est un peu le lot du ferroviaire ,c’est qu’ »en dehors de nos dépendances , nous sommes toujours par moment victimes ce qui vient plus loin et qui vient affecter nos dépendances »,non seulement sur l’axe ferroviaire LUBUMBASHI-SAKANIA mais aussi sur le raccordement allant vers la Ruashi . situation qui n’est pas propre à la SNCC même à Kinshasa par exemple avec l’installation de METROKIN , le vrai problème qui se pose est le non respect des dépendances , d’où la nécessité de rappeler la culture du respect des prescrits légaux, une culture à laquelle les riverains du rail doivent être attachés, conclut M. MARC MANYANGA.